Moral : mon ressenti après un an

J’avais eu tellement de bons retours sur mon article des 6 mois, que j’ai décidé de vous faire cette même-partie pour nos un an. Vous dires les choses avec mon cœur, et même si c’est un peu brouillon. Je vous partage ici, mon ressenti après un an en PVT.

J’avais aussi besoin de vous montrer mes souvenirs, alors j’ai décidé de vous partager une chose que je fais depuis bientôt trois ans. Je filme une seconde par jour de ma vie. Il n’y a pas tous les jours dans cette vidéo, certaines étaient personnelles, et d’autre fois j’oublie. Mais c’est fou de voir ça, en janvier j’aurais accumulé trois ans de ma vie en vidéo. Si vous aimez garder des souvenirs, je vous conseille l’application 1 sec everyday.

Le départ

Il y a un an, soit le 20 septembre 2018, j’attendais dans la salle d’embarquement de prendre l’avion qui me conduirait à ma nouvelle vie. J’étais à la fois surexcitée et ultra-triste, je me demandais si j’avais pris la bonne décision. Et j’avoue que je me disais que jamais je ne tiendrais aussi loin de tout. À ce moment-là, je le voyais comme le terrible engin prêt à m’emmener loin de ma famille. Je suis montée dedans sans savoir ce qu’il m’attendait, sans savoir où j’allais atterrir, à Montréal oui. Mais je ne savais pas à quoi ça ressemblait, je n’en avais aucune idée. 

Montréal qui est devenu mon chez-moi, un an plus tard. Montréal que j’aime de tout mon cœur.

Des coups de blues

Je vous en avais parlé dans mon ressenti des 6 mois, mais les premiers temps ont été très compliqués pour moi. J’avais très régulièrement des coups de blues, l’envie de rentrer, j’adorais Montréal, mais je ne me sentais pas chez moi, et je ne voulais surtout pas que ça le devienne. Je voulais retrouver ma famille, mes amis, et ma maison.

Avec du recul, c’est normal de ressentir cela. J’ai tout quitter pour une ville que je ne connaissais même pas, alors c’est sûr que ça fait un gros changement. Je pense qu’il faut apprendre à s’adapter, et s’ouvrir à cette nouvelle vie. Si vous ne lui laissez pas une chance, jamais elle ne pourra vous montrer à quel point vous allez grandir. Le mois de novembre et l’hiver n’ont pas aidé, un souci de santé de l’un de mes proches non plus.

Comme je vous l’ai dit, les premiers temps sont ultra intenses pour un expatrié. Il faut s’acclimater à tellement de nouvelles choses, que dès que l’une d’entre elles va de travers, toute votre assurance s’écroule. Je veux vraiment que vous sachiez que ça arrive et que c’est normal, car à l’époque, j’avais l’impression que personne ne pouvait comprendre ce que je vivais.

Honnêtement, quand j’ai relu mon ressenti pour faire cet article. Je ne me rendais pas compte que j’étais mal comme ça, sûrement car, aujourd’hui ce n’est plus du tout ce que je ressens.

Du passage à Montréal

Et après, cette période est passée. J’ai appris à découvrir Montréal, et surtout à lui laisser sa chance. La première étape, je pense, c’était que la sœur de mon copain soit avec nous pendant un moment. Ça m’a permis de lui faire découvrir Montréal, d’avoir quelqu’un en plus à la maison comme si c’était les vacances.

Puis, les sorties avec les cousins de mon copain aussi. Je pense qu’à des moments, je me sentais terriblement seule, même lorsque j’avais de la compagnie. Et petit à petit, j’ai appris à accepter ces nouvelles personnes dans ma vie, et à me sentir de nouveau dans un groupe. Cela ne m’a pas empêché de craquer à certains moments, mais ça allait tout de même de mieux en mieux.

Puis, il y a eu les visites de nos familles. Celle de mon copain est arrivée en avril, peu de temps après notre retour en France. Mon père et ma belle-mère sont arrivés en mai. Et ça a été une immense bouffée d’air frais. On est parti faire le premier road-trip, on a quitté Montréal pour découvrir de nouveaux horizons. Les aurevoirs ont été difficiles, mais on commence à prendre l’habitude, je crois !

Et après, ma maman, mon frère et ma sœur sont venus en juillet. J’ai pu prendre 10 jours de vacances avec eux, et on a aussi fait un petit road-trip, ça faisait super longtemps qu’on n’avait pas été en vacances tous les quatre et ça a fait un bien fou. Pouvoir montrer à ma sœur où j’habite, pourquoi j’aime être ici, même si je suis loin d’eux. Les quitter, mais savoir que je les verrais pour Noël et qu’on va tenir jusqu’à là. Car, maintenant, je sais que c’est possible même si ça paraît long, le temps passe tellement vite.

Je pense que c’est étape a vraiment été le tournant dans mon expatriation. Montrer votre nouvelle vie à vos proches, et les rassurer pour qu’il sache que tout se passe bien ici, même à 6 000 km. En tout cas, c’était super important pour moi, et ça m’a aidé beaucoup.

L’été et sa dose de découvertes

L’arrivée de l’été a aussi radicalement changé ma façon de voir Montréal. Ce sentiment quand le soleil réchauffe ta peau pour la première fois. Cette envie quand tu vois tous les gens aller boire des verres en terrasse. L’appel des parcs, pour te poser et jouer entre amis. C’est vraiment la saison où on a le plus profité de la ville, vous l’avez sûrement vu dans mes favoris de cet été. Mais on a découvert pleins de nouvelles choses, on a pleinement profité de cette nouvelle vie.

Sûrement aussi, car mon copain a trouvé un travail, on a donc pu se permettre plus de choses financièrement. J’ai pleins de nouveaux souvenirs en tête, notre tour d’hélicoptère et cette magie de pouvoir voir Montréal, ma ville, du ciel. Nos journées pique-nique et badminton au parc. Nos apéros sur la terrasse, les feux d’artifices deux fois par semaine. Découvrir la ville sous un nouveau jour.

Je pense que c’est LA meilleure période pour découvrir la ville, si vous souhaitez vous expatrier, je vous recommanderais d’arriver à ce moment. Il y a tellement de choses à faire, les festivals, les terrasses, tous les événements de l’été et l’ambiance est vraiment différente !

Montréal je t’aime

Il m’aura fallu un peu de temps pour m’adapter et pour pouvoir le dire : un an plus tard, Montréal est mon chez-moi. Je ne dirais pas que je ne me vois pas vivre ailleurs, car c’est faux, il y a une autre ville dans mon cœur. Mais, tout le reste me va ici. J’ai vraiment tout pour être heureuse, sauf mes proches. Et malheureusement, ça sera toujours le “sauf” de trop.

En attendant, je profite. Et je peux vous le dire encore et encore, j’aime Montréal. J’aime cette ville qui m’a accueilli il y a un an, j’adore avoir encore pleins de choses à découvrir même après un an. J’aime l’ouverture d’esprit qu’il y a ici, la créativité des gens, les petites maisons et les hauts buildings. J’adore que Montréal soit vert, mais aussi qu’elle soit blanche pendant 6 mois (malgré moi).

J’aime observer les feuilles orangées se refléter sur le Saint-Laurent, et découvrir des paysages somptueux et penser à l’été indien. J’aime sortir du travail et voir qu’il neige, avec comme arrière-plan, les buildings éclairés dans la nuit. J’adore attendre impatiemment le printemps, et me plaindre quand une tempête de neige pointe le bout de son nez alors qu’on y croyait cette fois-ci. J’aime profiter des parcs l’été, chiller sur l’herbe et regarder les gens profiter eux aussi à leur manière. J’apprécie le fait que 500 000 personnes se soient réunies pour la marche pour le climat et qu’il n’y ai eu aucun débordement. J’aime être pvtiste. Et plus que tout, j’aime être une expatriée à Montréal !

Je vous souhaite de vivre cette expérience, d’oser le faire, d’avoir le courage de sauter le pas. Je vous souhaite de découvrir une nouvelle culture, et de découvrir un tout nouveau système. Merci d’avoir été à mes côtés pendant cette année, une fois de plus.

Mark Twain a dit :

“Dans 20 ans, vous serez plus déçu par ces choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors larguez les amarres. Mettez les voiles et sortez du port ô combien sécurisant. Explorez. Rêvez. Découvrez.”

Et ça résume parfaitement ce que j’aimerais vous transmettre.

À bientôt,

Wendy