
PVT Canada : le bilan de cette expérience
Hello à vous, on se retrouve aujourd’hui pour le bilan de notre PVT. Il y a deux ans, jour pour jour, on s’envolait en direction de Montréal pour démarrer une magnifique expérience. Je voulais revenir sur cette aventure, et vous partager mon bilan complet. Nous ne sommes pas restés les 24 mois au complet, mais je préférais faire ce bilan à la date anniversaire de fin de notre PVT.
Situation après deux ans de PVT
Logement
Comme vous le savez si vous m’avez suivi depuis le début de notre PVT, nous avons gardé le même logement pendant toute la durée de notre séjour. Nous avions un appartement d’environ 70m2, avec 15m2 de terrasse juste à côté de Berri-Uqam. Le métro était au bout de notre rue donc c’était super pratique.
On se sentait vraiment bien dedans. À notre arrivée dans cet appartement, on s’est rapidement acheté quelques meubles en plus comme une table basse, un bureau, et un tapis pour encore plus se sentir chez nous. Petit à petit, nous l’avons décoré et apprécié de plus en plus. Que ce soit en hiver, pour traîner au chaud. Ou en été, pour être au frais, car nous étions en demi sous-sol. On appréciait énormément d’avoir la terrasse avec le barbecue pour en profiter à l’arrivée des beaux jours. Vous imaginez que pendant le confinement, on était super heureux aussi d’avoir un extérieur.
C’est sûr que le quartier est un peu particulier, car nous étions à deux rues du Village, mais surtout pas loin du Jardin Gamelin. Ce n’est pas forcément l’endroit le mieux fréquenté, sauf qu’on a jamais vraiment eu de soucis. Je rentrais seule sans problème, et on habitait dans une petite rue tranquille et familiale. On était à 20min à pied du centre-ville et du Vieux-Port. La localisation était vraiment idéale.
Souvent, vous me demandez comment nous avons fait pour avoir cet appartement, et j’explique tout dans l’article sur le logement à Montréal.
Travail
Au niveau du travail, j’ai aussi gardé le même poste tout au long de mon PVT. J’ai commencé mes recherches à fin du mois d’octobre quand on a eu notre appartement. Ensuite, j’ai été trouvée sur LinkedIn par l’agence de recrutement de mon entreprise, et j’ai passé l’entretien vers le milieu du mois de novembre, il me semble. On m’a proposé de faire une après-midi pour voir en quoi consistait le poste, et j’ai commencé le lundi d’après.
Je suis donc devenue spécialiste de contenu pour 360.Agency. Une entreprise qui fait du marketing pour les concessionnaires automobiles. Je devais faire de la révision, des traductions et la mise en ligne des promotions. Mon entreprise était située à Griffintown, c’est le quartier innovation. C’était cool, car j’étais à seulement 20min depuis chez moi.
J’ai pu découvrir une nouvelle manière de travailler. En commençant par le fait que c’était mon premier poste dans mon domaine. Je suis partie au Canada un an après la fin de ma licence, donc je n’avais pas encore eu le temps de travailler en communication. J’ai appris énormément sur le monde du travail, mais aussi sur le travail en équipe, la vision d’une entreprise, etc. J’avais des rendez-vous toutes les 2 semaines avec mon patron seulement pour voir comment j’allais, si j’avais des choses à signaler, etc. Je trouve que mon entreprise était vachement axée sur le bien-être des employés.
Puis, j’ai aussi eu une promotion après 11 mois de travail, je suis devenue coordinatrice de promotions manufacturières. J’étais vraiment contente d’évoluer aussi rapidement. Je ne pense pas que j’aurais eu cette occasion en France. En tout cas, ça a été très enrichissant. J’avoue avoir voulu changer à un moment donné, mais finalement, on a eu un mauvais timing. J’en ai eu marre, car je faisais des heures pas possibles, et au début, c’était ni payé, ni rattrapé. J’ai fini par en parler avec mon responsable, et sur les derniers temps, je rattrapais !
Ce travail m’a apporté beaucoup, et je pense que c’était dans les deux sens, car lorsque j’ai annoncé mon départ, mon entreprise m’a proposé de rester avec eux jusqu’à la fin de mon visa. J’ai donc travaillé trois mois depuis la France en télétravail avec 6h de décalage horaire. Et ça a fonctionné malgré tout !
Même chose, j’avais fait un article sur la recherche d’emploi. C’est sûr que c’est un peu différent avec la covid maintenant, mais c’est toujours bien de connaître le système du pays.
Social
Niveau social, je pense que c’est resté assez semblable pendant 2 ans. On est arrivé en connaissant déjà un couple d’amis français. On avait cette première base, et ensuite, les cousins de mon copain se sont installés à Montréal même. Ils étaient aussi en PVT, et du coup on a commencé à beaucoup se voir. Au mois de mars, lors de notre premier retour au bout de 6 mois, la sœur de mon chum est revenue avec nous, en PVT aussi. À partir de là, on avait donc notre petit groupe de 5 bien formé, on faisait pleins d’activités ensemble et on se voyait tous les week-ends.
J’avais également une amie de France que je connais depuis des années, étudiante ici. Et mon collègue de travail québécois avec qui je m’entendais super bien.
Pour les autres rencontres, elles ont toutes été faites grâce à Instagram. J’ai rencontré pas mal de Françaises expatriées comme moi. C’est sûr que c’est beaucoup plus simple de se retrouver entre nous. On vit les mêmes choses, on peut partager nos expériences, nos doutes, et on a les mêmes références. Je me souviens que parfois, je disais quelque chose à mon collègue sur un film, et il ne le connaissait pas, car c’était un truc français.
Après, je pense qu’il est totalement possible de se créer des amitiés avec des Québécois. Mon chum est devenu super ami avec ces collègues et il n’y avait pas un seul français dans leur groupe. Je n’ai pas forcément ressenti le besoin d’aller voir ailleurs, car nous avions déjà notre petite famille. J’étais comblée comme ça, et j’avoue que ça me suffisait largement !
On vit tous des expériences différentes, et je pense que chacun sait ce dont il a besoin. On me demande souvent des conseils pour se faire des amis, je dirais qu’il faut vraiment se lancer. Si vous parlez souvent avec quelqu’un sur les réseaux, n’hésitez pas à lui proposer d’aller boire un café. Inscrivez-vous dans une activité de groupe comme dans une salle, des ateliers ou des cours, participez à des promenades photos. Avoir une passion commune, ça aide déjà beaucoup.
Découvertes
Malheureusement, pour cette partie, je n’ai pas vraiment de choses à ajouter.. J’avais déjà fait le point dans le bilan de nos 1 an et depuis, nous n’avons rien pu découvrir de plus. À cause de la pandémie, nos plans sont tombés à l’eau. Puis, nous sommes aussi rentrés plus tôt que prévu. On devait aller à New-York, à DisneyWorld, on voulait refaire Ottawa, peut-être Toronto, etc. Au final, tout a été annulé.
Je vais quand même revenir assez rapidement sur tout ce que j’ai fais en étant ici. Que ce soit niveau voyage, mais aussi pour les expériences.
Habiter à Montréal. Assister à plusieurs matchs de NHL au Centre-Bell. Craquer sur les écureuils. Voir les couleurs d’automne au Mont-Tremblant. Visiter Québec pendant les fêtes. Passer Noël loin de mes proches pour la première fois. Le ressenti -40°C et la sensation de glaçons à l’intérieur du nez. Faire du patin au beau milieu de la forêt. Aller à plein de festivals (MTL en lumière, Juste pour Rire, etc.). Flâner à la bibliothèque aka mon endroit favori de Montréal. Voir des papillons partout au Jardin Botanique. Marcher sous les boules du village pour la dernière année. Un premier road-trip pour découvrir Mont-Tremblant, Ottawa et le Parc Oméga. Voir le festival des tulipes. Faire du Badminton dans les parcs de Montréal tous les week-end. Deuxième road-trip. Faire une croisière dans les Miles-îles. Aller au palais des congrès faire du ping-Pong. Voir un vrai match de tennis. Les bougies de Bath&Body Works. Flaner à winners pendant ma pause. Voir les couleurs à Coaticook. Craquer à Dollarama. Faire des glissades sur tubes.
Moral
J’ai encore du mal à savoir ce que je ressens concernant cette aventure, comme si ça me paraissait super loin. Je me suis dit que c’était ultra important pour les futurs expatriés de savoir à quoi s’attendre. J’ai essayé de partager au mieux tout ça ici, pour pouvoir aider le plus de monde possible. Je vais revenir sur cette aventure, sur les choses vécues et sur mon ressenti à la fin de tout ça.
Je vais essayer de faire cela globalement, car j’ai déjà parlé de mes ressentis après 6 mois et 1 an donc je ne veux pas me répéter.
Pour faire un résumé rapide, j’ai mis du temps à aimer Montréal, et à vivre pleinement cette aventure. Le plus gros point, et celui qui existera toujours, c’est le manque de la famille. La seule raison pour laquelle je voulais rentrer, c’était la distance avec mes proches. Il ne faut pas croire que c’est facile tous les jours d’être à 6000 km et 6h de décalage horaire de tout le monde. J’avais la chance d’avoir des repères à Montréal, mais malgré tout, ça reste difficile à vivre au quotidien. On a toujours un peu un compte à rebours dans la tête en attendant la prochaine fois où l’on va se voir.
Heureusement, j’étais bien entourée et surtout, je ne suis pas venue seule. On s’est expatrié en couple, et c’est aussi un point à prendre en compte. Après avoir discuté avec pas mal d’entre vous, c’est soit ça passe soit ça casse, surtout au retour en France. De notre côté, ça a totalement changé notre relation, mais du bon côté. Quand tu vis aussi loin, l’autre personne devient forcément ton pilier. On s’est toujours soutenu, dans les moments les plus joyeux et dans ceux où l’on devait donner toute notre force pour aider l’autre.
Nous avons vécu tellement de choses ensemble pendant ces deux ans que le futur se dessine facilement désormais. On était d’accord sur la manière de vivre notre aventure, on a su faire des compromis quand il le fallait, et aussi, et surtout, écouter l’autre. Je pense que dans une expérience comme celle-ci, c’est ultra important. On a tous une vision différente, et si on veut avancer ensemble, il faut communiquer. Mon expérience n’aurait pas du tout été la même sans lui, et je n’aurais aussi sûrement pas tenu aussi longtemps loin de mes proches. Notre couple s’est renforcé et nous avons vécu toutes ces choses ensemble. On a la chance d’avoir aussi la même vision sur ce que l’on veut ensuite alors c’est que du positif.
Nous n’avons peut-être pas fait tout ce que nous aurions voulu, mais on ne pouvait pas prévoir tout ce qui allait arriver. De notre côté, on avait aussi choisi de travailler, et ici, en général, c’est du 40h par semaine. On a largement le temps de profiter le week-end, sauf que parfois, on a aussi juste envie de se poser. C’est important de comprendre que même si on est à Montréal, et qu’on a cette chance, on vit là-bas au quotidien. Donc ce n’est pas grave de rester sur le canapé un week-end, ou de ne pas partir à chaque fois.
Chacun vit son aventure différemment, et de notre côté, on était bien installé et on ne ressentait pas forcément le besoin de bouger tout le temps. En plus, nous n’avions pas de voiture, donc c’était forcément un peu plus difficile. Dans notre tête, on souhaitait travailler beaucoup la première année, accumuler nos congés, et profiter de la deuxième pour partir et faire plusieurs destinations. Bon, covid oblige, le plan n’a pas fonctionné comme prévu, mais ce n’est pas grave, ce n’est que partie remise.
Nous avons aussi choisi Montréal dès le début, et c’est notre ville coup de cœur. Nous n’avons jamais ressenti l’envie d’aller voir ailleurs, en tout cas, pas pour y vivre. Encore une fois, peut-être que des personnes auront vécu ces choses totalement différemment, mais pour nous, c’était parfait. Bien sûr qu’il y a des points négatifs comme partout, mais nous avions trouvé l’endroit qui nous correspondait. Le rythme de vie, le coût de la vie aussi, car même si les logements sont chers, le salaire va avec (en tout cas pour nous), les activités, les saisons, etc. Je vous conseille de bien vous renseigner pour comparer les différentes villes.
Les derniers moments de notre PVT ont été compliqués pour nous. On a connu le confinement comme beaucoup d’autres personnes dans le monde, avec l’impression de perdre un temps précieux. Mais surtout, nous avons perdu une personne très chère. À partir de ce moment-là, l’aventure a pris une toute autre tournure. Quand tout va bien, c’est « facile » d’être à 6 000 km, quand tout va mal, ça devient vite un cauchemar. On a tout de suite su qu’on devait rentrer, c’était plus fort que nous, c’était un besoin. En plus avec la pandémie, tout était tellement compliqué. On ne pensait pas devoir vivre tout ça un jour, et encore moins seuls loin de tout.
Souvent, j’ai des personnes qui me disent qu’elles hésitent à rentrer en France et qu’elles se sentent entre deux, j’ai toujours la même réponse. Suivez votre cœur, si vous n’arrivez plus à être ici, il ne faut pas se forcer. Si vraiment, vous avez envie de rester ou de rentrer, vous le savez forcément au fond de vous. Il est important aussi de se garder la possibilité de revenir de l’un ou de l’autre côté de l’océan. Enfin bref, nous avons compris que c’était le moment pour nous de retourner auprès de nos proches. Les derniers jours à Montréal ont été très mélancoliques, je dirais. On souhaitait refaire le tour des endroits que l’on aimait le plus avant de partir. C’était assez étrange après 3 mois de confinement, mais ça nous a fait un bien fou.
L’expérience entière m’a fait beaucoup grandir et a changé ma vision des choses. J’en ai parlé dans les leçons sur mon expatriation. Je l’ai déjà dit 100 fois, mais je recommande à tout le monde de vivre une expérience comme celle-ci. Il faut le vivre pour le comprendre. Ne vous mettez jamais de barrières, et vivez vos rêves à fond.
Et voilà, j’espère que cet article vous aura plu et qu’il aura pu un peu vous résumer mon expérience. C’est difficile de mettre des mots sur tout ça, et d’expliquer tout ce qu’on a pu vivre. En tout cas, on en garde que les bons souvenirs, et on sait qu’un jour ou l’autre, on retraversera l’océan pour revenir à Montréal. En attendant, on se retrouve sur Instagram.
Je vous dis à bientôt.
Wendy
Charlotte
Merci Wendy de nous partager tout ça
Je viens d’arriver à Montréal pour le début de cette aventure (qui a déjà 6 mois de retard)
J’espère en profiter aussi pleinement que toi.
Merci pour tous les articles que tu as publié au cours de ces 2 années !
J’espère que tu t’épanouiras pleinement où que te portes tes choix !
homemilesaway
Merci beaucoup pour ton commentaire, et pour ton suivi au quotidien ❤️
Trop contente que tu sois enfin à Montréal pour commencer ton aventure. Profites-en à fond malgré les circonstances!
J’espère pour toi aussi que tu vas t’épanouir et aimer Montréal !!
Merci encore ❤️